Jour 17 – Les dauphins de Lovina et le trajet jusqu’à Ubud

Il faut se lever tôt pour aller voir les dauphins de Lovina. L’embarquement est prévu à 6h du matin. Il fait encore nuit noire quand il faut jouer les équilibristes pour monter dans les bateaux de pêcheur. Ils sont si fins que deux personnes ne pourraient pas s’asseoir côte à côte.

La veille au soir, la plage était recouverte de bateaux qui paraissaient à l’abandon. Mais ce matin, ils sont tous de sortie, direction le banc de dauphins. Ils partent tous au moteur, suivant leur intuition et en tenant compte de l’endroit où les dauphins ont été repérés dernièrement. Ils foncent direction le large en scrutant la surface de l’eau et surtout en surveillant le comportement des autres bateaux.

Lorsque les premiers dauphins sont détectés, c’est la ruée immédiate. Les bateaux affluent par dizaines en espérant prendre leur part du spectacle. Bizarrement, les dauphins évoluent au milieu de cette meute désordonnée d’embarcations et ne semblent pas perturbés plus que ça. Tous les jours ils sont au rendez – vous, et tous les jours, les bateaux foncent sur eux avec l’espoir d’apercevoir un morceau d’aileron. Le rituel est quotidien. Au bout d’un moment, les dauphins passent leur chemin, et la flottille regagne la plage. Cette sortie est ultra touristique, certes, mais les dauphins et de cette armada de bateaux sont tout de même à voir. Mais si vous détestez vraiment les bains de foules et les excursions prémâchées, alors mieux vaut passer votre chemin !

La journée a commencé tôt, ce qui laisse tout le temps nécessaire pour quitter Lovina et se rendre à Ubud. Pour ce trajet, il est facile d’utiliser les transports locaux. Installez – vous pour commencer au bord de la route principale qui est parallèle à la plage, et attendez. Les bémos s’arrêtent systématiquement à votre hauteur et vous demande votre destination. Vous devez vous rendre à la gare routière pour Ubud. Si vous restez plus de dix minutes sans vous faire embarquer, c’est que vous n’avez vraiment pas de chance !

Le bémo vous dépose à la gare routière, et là, vous êtes pris en charge par toute sorte de gens, mais tous aussi sympathiques les uns que les autres. Les chauffeurs, les vendeurs à la sauvette, les autres voyageurs vous indiquent le bus dans lequel vous devez monter. Ils discutent même les prix à votre place !

La route qui conduit à Ubud est tout sauf plate. Le bus monte péniblement en enchainant virages sur virages. Le moteur est au bord de l’apoplexie. On pourrait presque descendre en marche et attendre le bus quelques épingles à cheveux plus tard pour se dégourdir les jambes !

Au sommet de la côte qui n’en finit pas, on peut admirer le mont Batur et son lac, ainsi que le magnifique temple de Ulun Danu qui a été reconstruit après la terrible éruption de 1926.

De l’autre côté de la montagne, le bus lâche les chevaux et dévale à toute vitesse la route au milieu des champs d’orangers. Dans la ville de Gyaniar, le bus s’arrête subitement au bord d’un petit carrefour tout à fait banal et le chauffeur annonce ce petit mot qui vous surprend : « terminus ! ». Et oui, le bus ne va pas plus loin. Mais pas de panique, il y a toujours une solution en Indonésie.

Et la solution est de traverser la route pour sauter dans le premier bémo qui se rend à Ubud. Si vous êtes nombreux, le bémo peut être affrêter rien que pour vous, mais il faut bien négocier les prix. Demandez au chauffeur de vous déposer à proximité du marché, c’est là que se trouve la majorité des hôtels.

Les hôtels ne manquent pas à Ubud. Dans la rue principale, la Monkey Forest road, il y en a pour tous les goûts et à tous les prix. N’hésitez pas à demander, à visiter, à négocier. Nous pouvons vous conseiller entre- autre, l’hôtel Meretayasa : bien placé et confortable, petit prix, belle piscine, location de scooters. Ce qui est sûr, c’est que dans ce quartier, vous serez aux premières loges pour profiter de la vie touristique d’Ubud.

Le parc de la Monkey Forest se trouve à l’extrémité de la rue du même nom. Ce parc est payant. Il se visite tranquillement à pied, en une petite demi – heure. Les allées serpentent au milieu d’une nature exubérante ou de grands arbres centenaires recouverts de lianes et de racines abritent une colonie de macaques. Mais les macaques sont surtout intéressés par les bananes et les cacahuètes que leur donnent les touristes. Alors vous les croisez bien plus souvent dans les allées que dans les arbres ! Cependant, il faut se méfier de ces animaux. Ils sont voleurs et agressifs. Si quelque chose les intéresse, ils se servent, et quand on voit la taille de leurs canines, mieux vaut les laisser faire. Ils sont parfaitement capables de sortir du parc, de traverser la rue et de vous arracher des mains votre sac de courses. En résumé, autant rester à distance et éviter de les provoquer. Et si vous visitez le parc avec des enfants, surveillez-les de près !