Jour 20 – Retour à Kuta
- Les grosses vagues de la plage de Kuta
Avant de quitter Ubud, il est encore temps de faire un tour au marché. Les vendeurs de produits alimentaires sont présents jusqu’à onze du matin. Comme à Gyaniar, on trouve de tout. On pourrait presque acheter son permis de conduire : 250 000 Rp pour le permis voiture et 150 000 Rp pour le permis scooter. En fait on l’achète plus qu’on ne le passe. Malheureusement, il n’est pas valable en France !
Pour se rendre à Kuta, il y a l’embarras du choix : bus, bemo, voiture privée. Tout dépend du temps et de l’argent que vous voulez y consacrer. Si vous êtes quatre ou cinq, la voiture privée est aussi rentable que les autres moyens de transport.
Vous retrouvez Kuta et le Bamboo Inn, le centre-ville et ses trottoirs défoncés, les petits vendeurs et les masseuses qui vous reconnaissent et qui vous saluent gentiment.
Et si vous profitiez de la plage de Kuta pour faire une tentative en surf ou en body board ? Suivant l’état des vagues, demandez conseils aux surveillants de baignade. Ils orienteront certainement votre choix. Et vous trouverez sans problème de quoi louer tout le matériel sur la plage. Pour les débutants, il faut dire que les vagues sont puissantes, et qu’il faut pas mal de courage pour oser se lancer dans cette machine à laver. Même en body, ce n’est pas si facile car il y a par moment tellement de courant qu’il faut vraiment ramer pour atteindre la barre. En tous les cas, sauf si vous êtes un pro, restez bien dans la zone de surveillance ! Généralement les vagues sont moins fortes le matin, l’après – midi est plus réservé aux surfeurs expérimentés.
En fin de journée, vous assisterez peut-être à une crémation. Il y en a très souvent à Kuta. Les cortèges traversent la ville en paralysant complètement la circulation. Tout le monde se retrouve sur la plage où la cérémonie se poursuit lentement.
A l’avant, les prêtres récitent inlassablement d’interminables prières, alors qu’à l’arrière, les gens plaisantent, téléphonent avec leur portable et jouent même aux cartes. Les prêtres finissent par mettre le feu à un char richement décoré qui s’embrase instantanément. Puis lorsque le char a terminé de se consumer, une vingtaine de jeunes vont braver les grosses vagues et jeter à l’eau le plus loin possible la corbeille contenant les cendres du défunt. La cérémonie se termine dans la bonne humeur avec séance photo autour du portrait du défunt. Tous lèvent les bras en riant pour la dernière photo en signe d’adieu !
Les crémations
Une cérémonie funéraire est très onéreuse. Certaines crémations coûtent le prix d'une voiture voire d'une maison et représentent toute une vie d’économie. Une crémation est souvent collective et a lieu plusieurs mois, voire plusieurs années après le décès. Mais l’incinération est un devoir sacré et personne ne s'y dérobe. Dès que la famille a réuni les fonds nécessaires, le village tout entier prépare le sarcophage et la tour, qui s'en iront en fumée avec le corps.
Le cortège funèbre, suivi d'une longue procession de femmes porteuses d'offrandes, rassemble en effet tout le village. Les porteurs font tourner la tour à plusieurs reprises pendant le trajet pour que l’esprit du mort perde le chemin du retour et ne retrouve pas le village. Les parents et les amis jettent de l’argent pour payer la rançon destinée au dieu de la mort. Le prêtre récite les ultimes prières, et on met ensuite le feu au sarcophage et à la tour.
Pour les balinais, l’âme n’est pas contenue dans le corps, elle est partout. L’incinération est le moment ou l’âme prisonnière du corps s’évade, il faut donc que le corps soit entièrement brûlé. Alors que la famille nourrit les invités, le village entier regarde le brasier se consumer jusqu'à ce qu'il n'en subsiste que des cendres. Lorsque le bûcher est éteint, la famille recueille les cendres dans des noix de coco et les disperse dans la mer ou les eaux d’une rivière.
Le soir, après le restau, on peut remonter à pied la Jalan Legian jusqu’au quartier des bars et des discothèques. Chaque établissement s’emploie à faire plus de bruit que son voisin. C’est étonnant et assourdissant. Les touristes se prennent en photo devant le monument aux morts élevé en hommage aux victimes de l’attentat d’Octobre 2002.
Dépenses de la journée
Trajet Ubud - Kuta : 100 000 Rp / véhicule
Hôtel Bamboo Inn : 150 000 Rp / 2 pers.