Que voir, que faire au Burkina Faso ?
Sur un territoire à peine plus grand que le Royaume-Uni, un voyage au Burkina Faso offre une belle palette de paysages variés et dépaysants. De la région vallonnée et verdoyante des cascades autour de Banfora aux plaines désertiques du Sahel autour de Gorom-Gorom en passant par des forêts comme celle de Kou, les paysages du Burkina sont aussi le théâtre d’une faune extrêmement riche. Vous la découvrirez dans des réserves naturelles telles que celle de Nazinga ou dans le parc national d’Arly.
Les paysages du Burkina racontent aussi des siècles d’histoire à travers un patrimoine culturel et architectural étonnant dans les étonnants villages de Tiébélé et de Niansogoni ou encore au milieu des pics de Sindou. Les deux villes principales du pays, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso méritent aussi le détour, et même plus : Elles vous séduiront par leur charme nonchalant, leur dynamisme culturel et la bonne humeur générale de leurs habitants.
Notre sélection de lieux à voir
Ouagadougou
Carrefour de l’Afrique sahélienne et capitale du Burkina Faso située en son centre, Ouagadougou, surnommée Ouaga-la-belle ou tout simplement Ouaga, est une ville à la fois dynamique, culturelle, accueillante et fort sympathique. Elle vit de jour comme de nuit au rythme des maquis – petits restos typiques —, des bars, des concerts, des cinémas en plein air et des festivals.
Commencez votre visite de Ouaga en arpentant tranquillement ses rues du centre-ville, en observant le mouvement et les habitudes dépaysantes de ses habitants. Dans vos pérégrinations, ne manquez pas la place Naba Koom au sud de la gare où se tient la superbe statue d’une femme qui tient une calebasse d’eau dans la main pour accueillir les voyageurs.
Faites aussi une halte au musée national du Burkina Faso pour mieux comprendre la culture burkinabé et découvrir les différentes ethnies du pays. Faites ensuite un break au parc urbain Bangr-Weoogo, dont le slogan « Aller en brousse en plein cœur de Ouagadougou » veut tout dire ! Requinqué, il est temps de vous aventurer dans les allées du grand marché de Rood Woko, le plus grand de Ouaga, grouillant de monde.
Terminez votre balade par un dîner dans un maquis et un verre au Petit Bazar, où vous verrez des groupes de musique locale jouer et les spectateurs danser.
Bobo Dioulasso
Bobo Dioulasso, ou Bobo pour les initiés, est la deuxième ville du pays. Située au sud-ouest, elle est à la fois un poumon économique et culturel du Burkina Faso, à tel point qu’on l’appelle la deuxième capitale culturelle du pays. Une culture que l’on retrouve lors de cérémonies populaires comme les sorties de masques mais aussi dans des ateliers d’artistes, des expos, des concerts et des performances.
La vieille ville et son dédale de ruelles entourées des rivières Houet et Sanyon constitue un excellent point de départ pour découvrir Bobo. Faites ensuite un petit tour au musée communal Sogossira Nassou dans une ancienne belle bâtisse coloniale. Vous y découvrirez les coutumes et le mode de vie du peuple Bobo à travers des objets, des vêtements, des bijoux, des masques… Prenez aussi le temps de visiter la très belle mosquée aux tons ocres de Dioulasso-Bâ datant de 1880 et d’inspiration soudanaise. Du calme de la mosquée, retrouvez l’animation de la ville au maquis très vivant Nerwata. Une fois rassasié, allez faire quelques emplettes – les pagnes aux motifs colorés sont particulièrement chouettes - au Grand Marché.
Pics de Sindou
De Bobo, mettez le cap encore plus au sud-ouest du pays à la découverte d’un autre peuple du Burkina, les Sénoufo.
Grimpez sur le plateau de Sindou qui s’étale sur 3 km de long et 1 km de large et baladez-vous le long de ses pics de roches hauts de 300 à 400 m d’altitude. La légende dit qu’ils auraient été érigés par des génies du temps du roi Salomon il y a plus de 500 000 ans. Depuis leur installation dans la région au XIVe siècle, les Sénoufo considèrent ces pics comme leurs ancêtres.
Sur les hauteurs de ce lieu magnifique dont le nom signifie « village protégé », des rites ancestraux sont toujours pratiqués tels que des cérémonies de remerciements et même des sacrifices… En vous promenant sur le plateau et dans le village de Sindou en contrebas, ne vous étonnez donc pas si vous ressentez des énergies spirituelles ! Pour ne rater aucune miette de l’histoire des Sénoufo et de ce lieu à la fois splendide et sacré, offrez-vous une visite guidée.
Banfora et la région des cascades
Capitale de la région des cascades, Banfora est une ville provinciale où il fait bon vivre, sur la ligne de chemin de fer Ouaga-Abidjan. Créée au tout début du XXe siècle par les ethnies Karaboro, Turka et Goin venues du Ghana, elle devint ensuite un poste militaire et administratif sous la colonie française. Calme et tranquille, à l’ombre des anciennes bâtisses coloniales, elle constitue une base idéale et calme pour explorer la pittoresque région qui l’entoure.
Outre les immanquables cascades de Karfiguéla à 12 km au nord-ouest de Banfora, vous en découvrirez d’autres, dont celles de Banfora, à proximité de la ville. Allez aussi vous balader sur les bords du lac Tengrela, où vivent et pataugent des hippopotames sacrés. Autres incontournables de la région, les dômes de Fabédougou, des formations de roches calcaires qui ont pris la forme de dômes avec le temps et l’érosion.
De retour à Banfora, vous apprécierez l’ambiance sympathique du Grand Marché, surtout le dimanche quand tous les marchands sont présents. Vous y découvrirez de chouettes objets d’artisanat local ou importés de la Côte d’Ivoire toute proche. Et au détour d’une allée, vous trouverez toujours une buvette ou un petit maquis sympa où vous serez toujours chaleureusement accueilli.
Tiébélé
Un autre village, un autre peuple. Cette fois, il s’agit de Tiébélé et du peuple Kasséna. Situé dans un paysage de plaine au pied d’une colline, ce très beau village du sud du pays à la frontière du Ghana est depuis le XVIe le fief des Kasséna, un peuple apparenté aux Gourounsi.
Restée quasiment intacte depuis près de cinq siècles, l’architecture de son habitat en matériaux locaux - terre, bois et paille – vous séduira d’autant plus que chaque case est ornée de décorations murales, œuvres des femmes du village. La cour royale est un incontournable et les guides Kasséna vous charmeront tout en vous apprenant tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la culture de ce peuple.
Baladez-vous ensuite dans les ruelles du village pour une découverte du quotidien des Kasséna d’aujourd’hui. Si leur culture vous séduit particulièrement, rendez-vous au village voisin de Tangassogho moins touristique mais dont l’architecture des concessions vous ravira.
Réserve de Nazinga
Créée en 1979 par deux Canadiens naturalistes passionnés ayant grandi au Burkina, les frères Lungren, la réserve de Nazinga est le premier ranch animalier d’Afrique de l’Ouest. Pour assurer la pérennité de certaines espèces et les protéger, les Lungren décident de créer une zone d’un périmètre de 133 km d’élevage en grandeur nature et dont le fonctionnement est calqué sur celui des ranchs d’Afrique australe. Pas moins de 20 000 animaux vivent sur les 97 000 hectares de la réserve. Parmi eux, des mammifères tels que des singes, des antilopes, des biches, des crocodiles et des éléphants, mais aussi plus de 275 variétés d’oiseaux.
Lors de votre safari, vous apprécierez aussi la flore de cette région subsaharienne. Outre les animaux et la végétation, les 600 km de pistes du ranch vous mèneront aussi à des petits villages – la réserve en compte 11 – des ethnies Gourounsi et Kassena. Sachez également que même si la réserve est ouverte toute l’année, la période sèche de décembre à avril est celle pendant laquelle vous verrez le plus d’animaux.
Le village troglodyte de Niansogoni
L’accès à l’étonnant village troglodyte de Niansogoni, proche de la petite ville de Loumana au sud-ouest du pays, demande quelques efforts – surtout si la température avoisine les 40 °C – car ce dernier se situe au sommet d’une petite falaise surplombant une savane sauvage. Son ascension, un tantinet ardue, ne peut se pratiquer qu’accompagné d’un guide.
Une fois au sommet, vous ne regretterez pas vos efforts : la vue sur la brousse alentour est tout aussi surprenante que la découverte des cases troglodytes de cet ancien village perché. Abandonné depuis le début des années 1980, il fut le fief et le refuge du groupe ethnique Ouara – ou Wara -, alors menacé par le peuple Sénoufo. Aujourd’hui, c’est un village à la fois hors du temps et totalement époustouflant : les petites cases de banco et les greniers en terre adossés à la falaise se fondent harmonieusement dans un paysage grandiose.
Gorom Gorom
Cap sur le nord du pays, au centre de la réserve naturelle du Sahel, à Gorom-Gorom. Souvent considérée comme un lieu de passage pour visiter le Sahel, la plupart des voyageurs ne s’y attardent pas. Pourtant, cette ville de 60 000 habitants mérite qu’on s’y arrête, notamment pour ses jolis vieux quartiers. D’ailleurs, le nom de Gorom-Gorom signifie « asseyons-nous ». Alors, faites-y une pause, dans une atmosphère unique, parfois un brin trop sèche et sablonneuse.
Pour vous abriter du sable, goûtez à l’excellent mouton au four du restaurant du même nom. Enchaînez par une bonne bière fraiche au dancing voisin, le très sympathique Banguia. Le jeudi, ne manquez pas le jour du grand marché, un marché carrefour de la région où vous rencontrerez des Peuls, des Touareg, des Bella dans leurs plus beaux atours. Baladez-vous aussi au marché voisin des bestiaux. Et si vous n’avez pas le mal de mer, offrez-vous une petite balade chaloupée en dromadaire.
Parc national d'Arly
Au sud-est du Burkina Faso, le parc national d’Arly partage ses limites avec le parc national de la Pendjari au Bénin et est un véritable paradis pour les amoureux de la nature. Sa forêt, portant également le nom d’Arly, constitue l’un des écosystèmes naturels du Burkina Faso les mieux préservés et les plus riches en faune sauvage. Vous pourrez en effet y croiser des reptiles - dont des crocodiles -, des éléphants, des lions, des phacochères, des buffles, des antilopes, des hérons, des cigognes… Du fait de son degré de protection – la chasse y est strictement interdite -, vous tomberez nez à nez avec une faune sans doute moins farouche que dans les autres réserves du pays.
Pourtant, le parc national d’Arly a connu des jours meilleurs. Délaissées ces dernières années, ses infrastructures laissent parfois à désirer, notamment les pistes pendant la saison des pluies. Un projet de réhabilitation du parc est en cours de réalisation, participez à votre niveau en vous immergeant dans son patrimoine naturel.
Forêt de Kou
La forêt de Kou est un trésor inattendu à seulement 18 km à l’ouest de Bobo. Cette réserve naturelle de 115 hectares abrite en effet trois types d’écosystèmes totalement différents : une forêt vierge tropicale – idéale pour prendre un peu le frais sous la chaleur de midi -, une plantation de tecks et une savane boisée. Vous pouvez aisément vous balader d’un type de forêt à l’autre grâce à des sentiers de randonnée très sympathiques. Cette nature foisonnante bénéficie aussi d’un point d’eau où vous pourrez vous baigner et vous prélasser sur les berges sablonneuses aménagées sur le site de la forêt de Dinderesso. À l’entrée de la forêt de Kou – ses 115 hectares sont entièrement clôturés -, un petit musée sympathique sous forme d’habitation Bobo vous attend. Après l’avoir visité, la vie traditionnelle des villageois de Nasso (objets, instruments de musiques et agricoles) n’aura plus de secrets pour vous.

Journaliste et photographe
L'avis de Élisabeth
J’ai vécu pendant quatre ans au Togo et ai eu la chance de beaucoup voyager dans les pays sub-sahariens d’Afrique de l’Ouest. Parmi eux, le Burkina est l’un de mes préférés.
Même si le pays n’a pas de littoral – les Burkinabés ont un grand sens de l’humour et aiment se vanter du fait qu’ils ont la plus longue plage du monde (1 000 km de la frontière à la plage la plus proche au Bénin) -, il regorge de trésors naturels, d’une faune et d’une flore particulièrement riches et de curiosités architecturales et culturelles… Mais ce que j’apprécie encore plus dans ce pays, malgré la situation sécuritaire tendue de ces dernières années, c’est la bonne humeur des Burkinabés, leur accueil chaleureux et leur sens de l’humour et de la dérision.
Bon voyage !

Publié le 2020-03-23
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