Le conseil d'Abdullah
S’il y a bien à film voir ou à revoir impérativement avant de vous envoler vers la Jordanie, c’est bien Lawrence d’Arabie. On vous parlera sûrement de ce classique du cinéma de 1962 à de nombreuses reprises, pendant et même après votre séjour. Lawrence d’Arabie et le film éponyme figurent parmi les ambassadeurs ayant joués un grand rôle dans la reconnaissance de la Jordanie sur la scène internationale. Pour l’histoire et un avant-goût, une séance de cinéma s’impose.
Le désert Jordanien du Wadi Rum est la première grande étape de notre voyage. Nous foulons à peine les premiers grains sable rouges que déjà, nous avons la sensation d’atterrir sur une autre planète. Il est essentiel de prendre un guide agréé pour explorer cette gigantesque terre aride. Notamment, car l’accès à différentes zones du Wadi Rum est contrôlé et nécessite des autorisations préalables. De plus, l’endroit bénéficie d’un patrimoine historique exceptionnel, dont seul un guide local et expert vous dévoilera tous les secrets.
À mesure que notre périple commence, l’excitation grandie ! Le Wadi Rum est une terre de randonnées, où l’on serpente entre les formations rocheuses gargantuesques qui jaillissent du sol 😍. Aucun mot ni aucune photo ne semble rendre justice à leur grandeur. En nous approchant de ces géants de pierre, plusieurs surprises apparaissent. Tout d’abord, la roche est friable, à certains endroits, on pourrait presque la gratter avec les doigts. On y découvre même des gravures rupestres Thamoudéennes et Nabatéennes, dont plusieurs remontent avant le IVe siècle av. J.-C. D’autre part, le vent, l’eau et le sable ont profité de cette fragilité pour sculpter toutes sortes de formes et de cavités dans la roche. Vous verrez, la forme spectaculaire de certaines cavités frise l’impensable !
De toute part, vous aurez du sable rouge et jaune à perte de vue.
On reconnaît alors les décors de célèbres films de science-fiction comme « Seul sur Mars », « Star Wars », « Transformers » et tant d’autres. Dans cette immensité, nous étions enveloppés de fraîcheur le matin et d’une chaleur réconfortante l’après-midi. À chaque instant, nous nous sommes sentis en totale sécurité. Le seul traître ici fût le soleil mordant, subtilement voilé, de ce fait nous n’avons pas vu venir nos coups de soleil ! Look de touristes oblige, nous avons ramené nos mines de toasts grillés en France, et ça en valait la peine.
Dans ce lieu unique au monde, on a particulièrement apprécié le silence. Si profond et reposant, il n’était entrecoupé que par les moteurs des 4x4 bédouins et les râles de dromadaires 🐪. D’ailleurs, parlons-en de ces grands patauds ! Ils sont très impressionnants, surtout de près. Les bouilles de dromadaires sont si drôles et photogéniques, qu’on les gratifie généreusement de galettes de pain sec – dont ils raffolent – puis on les regarde aller et venir dans une lenteur absolue. Leur nonchalance rythmera notre passage dans le Wadi Rum et la vie quotidienne des Bédouins, cette tribu nomade si accueillante qui peuple le désert depuis des centaines d’années. Ils seront nos guides de choix pour cette partie du voyage, accompagnés de leurs précieuses chèvres, chamelles et dromadaires, dont ils ne s’éloignent jamais longtemps.
Tout est si vaste ici, sauvage et en même temps si paisible. Nous sommes certains que la beauté inoubliable du Wadi Rum, ses trésors culturels et historiques nous marqueront longtemps.