Hayot guide ouzbek, je connais chaque recoin de mon pays. Avec l'équipe Partir.com, j'ai sélectionné et noté pour vous les lieux à ne pas manquer.
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Le nom de Samarcande est légendaire : pendant des siècles, les Routes de la Soie en firent une des villes les plus célèbres et puissantes du monde, un opulent carrefour entre l’Orient et la Méditerranée. Le grand bazar Siab, où on trouve épices, pains et fruits à profusion, permet d’en retrouver un peu l’atmosphère. 🌟
Mais Samarcande fut aussi et surtout la ville de Tamerlan, l’immense conquérant ouzbek, et ses réalisations monumentales en font la beauté depuis le XIVe siècle. La place principale, le Registan, est considérée comme la plus fastueuse d’Asie centrale, avec ses monumentales médersas (écoles coraniques) coiffées de turquoise. Du sommet des minarets, la vue sur le Registan est imprenable, et permet de mesurer la majesté des lieux.
Pour continuer à s’enivrer d’or et de bleu, on suivra les grandes allées fleuries jusqu’aux mausolées du Gour Emir et de la mosquée Bibi-Khanym, où reposent pour l’éternité Tamerlan, « seul conquérant invaincu de l’histoire de l’humanité », et son épouse préférée. Mais le plus bel ensemble religieux de tous, ce sont les mausolées Chah-e-Zindeh, un lieu de pèlerinage où la splendeur se conjugue à la sérénité.
Pour mieux apprécier le rôle joué par Samarcande dans l’histoire de l’humanité, il faudra enfin aller visiter le spectaculaire observatoire d’Ulugbek, où l’astronomie moderne fut inventée au XVe siècle autour d’un sextant géant. On s’attachera à ce prince astronome et progressiste, petit-fils de Tamerlan, qui fut le premier à ouvrir les écoles aux femmes. 🌠
La place s'appelle le Registan.
De toutes les villes de la Route de la Soie, Boukhara est celle qui a su préserver le plus grand nombre de bâtiments très anciens, par exemple l’émouvant Mausolée des Samanides, qui date des années 900 et entretient la mémoire d’une puissante dynastie. Entièrement piéton, le cœur ancien de Boukhara est un labyrinthe de mosquées, medersas et marchés couverts, où l’on peut se perdre pendant des heures et avoir réellement le sentiment de remonter au Xe siècle, à l’époque où Avicenne enseignait la médecine ici. Cela fait des siècles qu’on vend bijoux, étoffes et poignards sous les célèbres coupoles des marchés, comme le Tak-i-Zargaron.
Plusieurs ensembles monumentaux structurent la ville et orientent la promenade. Po-i-Kalon fascine par sa myriade de coupoles turquoise et par la hauteur du minaret Kalon, du haut duquel on précipitait les condamnés à mort. Un peu plus excentré, mais tout aussi magnifique, les quatre élégants minarets du Tchor Minor, une ancienne Médersa, valent le détour.
Face à l’immense citadelle de l’Ark, dont les fortifications évoquent les dunes du désert, se trouve l’ancien château d’eau de Boukhara qu’occupe désormais un ascenseur de verre offrant une vue imprenable sur la vieille ville.
À quelques kilomètres de la ville, Sitori-i-MokhiKhossa, le superbe palais d’été des émirs bâti dans un style russe, se reflète lui aussi dans un vaste bassin au cœur d’un jardin rempli d’oiseaux. Si Boukhara n’est pas la plus célèbre des villes ouzbèkes, elle est sans doute la plus romantique et la plus saisissante.
Le minaret de Kalyan, datant du XIIe siècle, est célèbre pour sa hauteur impressionnante et son rôle historique de phare guidant les caravanes à travers le désert.
À l’ouest du pays, à la frontière du Turkménistan, Khiva est la dernière des cités mythiques de la Route de la Soie, avec ses sœurs Boukhara et Samarcande. Elle en est la plus petite, mais aussi une des plus anciennes, avec des maisons datant du XIe siècle.
La vieille ville fortifiée Itchan Kala, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité, concentre sur une surface réduite tous les emblèmes de ces villes de légende. On retrouvera ainsi à Khiva le bleu turquoise des coupoles, comme à la medersa Mohamed Amin Khan, la plus grande école coranique d’Asie centrale. 📚
Découvrez le labyrinthe des rues anciennes où les artisans déploient leurs étals, les mosaïques ornant les mausolées, et la silhouette majestueuse des minarets surplombant la vieille ville médiévale, comme celui d’Islam Khodja. 🕌
Si Khiva n’est pas aussi dynamique que ses cités sœurs, et peut évoquer une ville-musée, sa grande beauté et son patrimoine historique inestimable méritent qu’on s’y attarde. Ici, le temps semble suspendu. ⏳
Khiva est souvent surnommée "la ville des mille et une nuits" en raison de son charme intemporel et de son architecture étonnante.
La capitale d’Ouzbékistan n’est pas la plus belle ville du pays, mais sa visite permet de mieux comprendre son histoire et réserve de jolies surprises.
La partie la plus pittoresque de Tachkent est la vieille ville, autour de l’ensemble Khazrati Imam, où l’on retrouve les dômes et minarets bleus qui forment la carte postale classique de l’Ouzbékistan. Une des médersas contient une relique d’une grande valeur : un des tout premiers exemplaires du Coran.
On se promènera ensuite dans le dédale des ruelles, où perdure une vie traditionnelle, notamment la préparation du « plov » (plat national à base de riz et de bœuf) dans de grands chaudrons.
À l’inverse, la célèbre Place de l’Indépendance et la promenade Amir Timur montrent l’empreinte soviétique sur Tachkent : ensembles froids et solennels, vastes perspectives monumentales forment la porte vers la Tachkent moderne, où l’on retrouvera de grands centres commerciaux. Elles sont aujourd’hui ornées de statues célébrant l’indépendance ouzbèke : le grand conquérant Tamerlan, ou encore les cigognes emblématiques du pays. 🕊️ Malgré le caractère froid de ces grandes places, la promenade est intéressante, d’autant qu’on y retrouvera de nombreux artistes de rues et vendeurs de souvenirs insolites, par exemple des monnaies soviétiques ou des insignes de l’armée rouge.
Tachkent est également une ville de culture, avec de nombreux musées consacrés à la culture du pays, notamment le Musée national d’histoire d’Ouzbékistan, ou encore le théâtre national. 🎭
Un des plus beaux monuments de Tachkent est sans conteste la cathédrale de la Dormition, sublime église orthodoxe qui rappelle celle de Saint-Pétersbourg et enchante par sa profusion de bulbes dorés. Une visite à la cathédrale catholique et à la synagogue permettra de mesurer la diversité religieuse et la tradition de tolérance qui perdurent en Ouzbékistan. ✨
La Route de la Soie.
C’est au nord du pays, à la frontière avec le Kazakhstan, que commence la steppe immense d’Asie centrale. C’est le pays des troupeaux de chameaux laineux et de chevaux mongols qui traversent les étendues arides en soulevant des tourbillons de poussière, où l’horizon semble infini.
Quelques rares collines rocheuses sont le terrain de jeu des petites chèvres cachemire, partout ailleurs c’est la plaine sans limites. L’immensité radicale de ces steppes semi-désertiques enivre et déconcerte le voyageur. C’est ici qu’on pourra:
Au matin, on guettera les animaux de la steppe, comme les chiens de prairie, ces petits rongeurs rapides.
Au cœur du Kyzyl Kum s’étend un immense plan d’eau douce, le lac Aydar, qui fonctionne comme une véritable réserve de biodiversité au cœur du désert. Les troupeaux viennent s’y abreuver, les oiseaux nichent au milieu des roseaux, et à certains endroits, des plages de sable permettent aux voyageurs de se baigner dans ses eaux dont 💧 la teinte varie entre or, émeraude et turquoise.
C’est sans doute le seul plan de baignade naturel en Ouzbékistan, pays totalement enclavé se situant à plusieurs milliers de kilomètres des océans !
Le chameau de Bactriane, avec ses deux bosses, est parfaitement adapté aux conditions du désert du Kyzyl Kum.
Au sud de Samarcande, la ville de Chakhrisabz a vu naître en 1336 l’immense conquérant et héros national ouzbek Tamerlan. L’émir fit de sa cité natale une « ville verte », où il construisit de sublimes jardins et demeures.
De son palais, Ak-Saray, il ne reste aujourd’hui plus que des ruines monumentales, mais de nombreux pans de mosaïques datant du XVe siècle ont pu être préservés et sont aujourd’hui classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO 🌍.
Quant à la verdure, elle demeure assurée par les nombreux rosiers qui fleurissent à la belle saison 🌺, et font de Chakhrisabz une oasis au pied des montagnes.
L'Ak-Saray, également connu sous le nom de "Palais Blanc", était le palais grandiose de Timour construit au 14e siècle.
Gijduvan est une ville située en Ouzbékistan, connue pour son riche patrimoine culturel et artisanal. Elle attire de nombreux visiteurs désireux de découvrir son histoire fascinante et ses techniques artisanales uniques.
Cette ville est renommée pour ses poteries en céramique, qui incarnent des siècles de tradition artisanale. Les artisans locaux produisent des pièces d'une grande beauté qui sont prisées dans le monde entier.
Gijduvan a également une histoire riche, avec des monuments anciens qui témoignent du passé glorieux de la région. Ces sites historiques offrent un regard précieux sur le développement culturel de la ville.
Gijduvan est une destination fascinante qui offre un aperçu unique de l'artisanat et de l'histoire ouzbeks. Que vous soyez un passionné d'art ou d'histoire, cette ville a beaucoup à offrir. Planifiez votre visite pour découvrir le meilleur de cette ville. 🌟
La céramique de Gijduvan, réputée pour ses motifs détaillés et ses couleurs éclatantes, est une tradition artisanale transmise depuis six générations.

La route conduisant de Tachkent à Kokand vaut à elle seule le détour : elle passe par le plus haut col routier du pays, le col de Kamchik, à 2450 m d’altitude. Les panoramas sont éblouissants : le regard bondit sur les premiers sommets de 4000 mètres du Tien Shan et du Pamir et laisse deviner les premiers contreforts de l’Himalaya. On roule au milieu des vieilles Lada soviétiques et des ânes traînant des carrioles sur ces routes sinueuses de montagne, pour une virée inoubliable au cœur de l’Asie centrale. 🌄
L’arrivée à Kokand est un retour à la douceur. Si la « Cité des Vents » n’est aujourd’hui qu’une belle étape sur la route de la vallée du Ferghana, elle fut autrefois une des villes les plus importantes de l’univers. 🌬️
Gengis Khan, l’immense conquérant mongol, en avait fait sa résidence principale. Tamerlan, le héros national ouzbek, y réunissait les délégués venus des quatre coins de son empire. Pour se faire une idée de sa gloire passée, on peut visiter les lieux suivants :
Le col de Kamchik est traversé par la route reliant Tachkent et la vallée de Fergana, facilitant ainsi le commerce et les échanges culturels entre ces régions.
Tout à l'est de l'Ouzbékistan, à la frontière kirghize, la vallée du Ferghana reste méconnue des voyageurs. C'est pourtant une des plus belles régions du pays, et une des plus importantes : presque tous les fruits et légumes consommés en Asie centrale poussent dans les vergers du Ferghana. 🍇
La vigne est cultivée au sein même des villages sur de grandes treilles recouvrant les façades, des milliers d'arbres fruitiers jalonnent les routes, et les étals des marchés croulent sous les fruits délicieux.
Quant à l'artisanat de Richtan et Marguilan, sa qualité est telle qu'il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. À Marguilan, c'est la céramique qui est à l'honneur. La visite d'un atelier permettra d'admirer le travail patient du tourneur qui fait naître les célèbres faïences ornées d'une fleur de coton, dont la finesse est réputée dans le monde entier.
C'est à Richtan que sont tissées les étoles de soie que portent toutes les femmes ouzbèkes élégantes.
Authentique et incroyablement photogénique, le Ferghana mérite de sortir de l'ombre. 🌟
Le rouge vibrant est la couleur dominante des suzanis traditionnels de Marguilan.
Si Nourata marque les esprits, c’est qu’elle associe un site archéologique majeur et un lieu de pèlerinage d’une grande poésie.
Au sommet d’une colline trônent les ruines majestueuses d’une forteresse construite par l’armée d’Alexandre le Grand au IVe siècle avant notre ère, lors de sa conquête de l’Asie Mineure. On peut arpenter librement les vestiges sur les pas du grand guerrier, et la vue depuis le sommet est saisissante.
Au pied de la colline, coule en effet une source sacrée pour les musulmans chiites, qui aurait jailli du bâton d’Ali, le gendre du prophète Mahomet. Cette rivière serpente entre les minarets et coupoles des mosquées, et revêt une étonnante couleur d’un bleu vif.
Depuis le Xe siècle, la belle mosquée Panjvakhta se reflète dans ces eaux, et attire les fidèles dans une atmosphère d’une grande douceur. 🕌
En automne, les montagnes de Nourata offrent un magnifique spectacle de migration de rapaces, attirant de nombreux passionnés d'ornithologie.
C’est un spectacle de désolation qui fascine et horrifie à la fois : presque entièrement asséchée par la culture du coton, la mer d’Aral est aujourd’hui un vaste cimetière de bateaux. Les épaves rouillées jonchent le sol de ce qui fut autrefois le 4e plus grand lac du globe, depuis changé en désert de sel.
Les amateurs d’insolites savoureront cette expédition apocalyptique dans un paysage à la Mad Max.
Les choses pourraient toutefois changer dans les années à venir. Si le sud de la mer d’Aral reste complètement à sec, l’eau revient aujourd’hui peu à peu au nord suite aux efforts écologiques entrepris, et on peut espérer une résurrection du plan d’eau.
En attendant que les épaves revoient les flots, on viendra faire des photos à l’ambiance de fin du monde… 📸
Environ 90 % de la mer d'Aral a disparu en raison des détournements de ses fleuves pour l'irrigation.
Damien, fondateur de partir.com
Mes voyages préférés
Partir en voyage en Ouzbékistan, c’est vivre un dépaysement absolu. Ici on remonte le temps et on revient à l’époque mythique des Routes de la Soie, quand les caravanes de chameaux charriaient toutes les merveilles d’Orient et quand Samarcande était le centre du monde. La splendeur de ces villes qui furent autrefois les capitales d’empires fastueux, les coupoles bleu turquoise des mosquées, les troupeaux traversant la steppe immense dans un tourbillon de poussière, le fourmillement joyeux et coloré des marchés artisanaux vous entraîneront dans un autre monde. Ici, on parle russe, perse ou turc, les chevaux côtoient les vieilles voitures soviétiques sur les routes de montagne, les sommets dépassent allègrement les 4000 mètres et tous les tons de bleu forment la mosaïque des toits.
De tous les pays d’Asie centrale, l’Ouzbékistan est celui qui concentre le plus grand nombre de joyaux culturels, avec les villes magiques de Samarcande, Boukhara, Kokand et Khiva. On partira encore suivre les traces d’Alexandre le Grand à Nurata, nager en plein désert au lac Aydar, frémir devant les bateaux échoués de la mer d’Aral ou goûter les fruits murs du Ferghana. Pays chatoyant et chaleureux, l’Ouzbékistan fascinera le voyageur en quête d’inédit.
Après avoir passé de nombreuses semaines en Ouzbékistan et un prochain voyage en cours de préparation, je vous délivre mes incontournables du pays.
Maéva - Spécialiste voyage